L’histoire du Tour de France
à Boulogne-sur-Mer

Pour la cinquième fois de son histoire (1949, 1994, 2001 et 2012), Boulogne-sur-Mer va vivre un moment unique avec l’arrivée d’une étape du Tour de France le 6 juillet 2025 ! Avant de vivre avec bonheur une nouvelle page de l’histoire de la Grande Boucle, petite plongée dans l’histoire qui lie Boulogne-sur-Mer et le Tour de France depuis 76 ans…

Le premier chapitre s’ouvre le 2 juillet 1949. Il y a 76 ans, les coureurs du Tour de France s’élancent depuis Bruxelles pour arriver, pour la première fois dans l’histoire du Tour, à Boulogne-sur-Mer ! L’étape est difficile. En effet, sur les 182 km à parcourir, les coursiers doivent franchir près de 100 km de pavés, auxquels s’ajoute en fin d’étape, à la surprise des coureurs, l’âpreté des monts du Boulonnais.

Prouesse technique pour une ville en pleine reconstruction, l’arrivée du Tour à Boulogne fait l’objet d’une rigoureuse préparation, conduisant l’ingénieur de la ville à reconnaître le parcours pour en vérifier la chaussée, et faire abattre quelques arbres morts à proximité de l’arrivée prévue avenue de la Colonne, le centre-ville étant évité.
Devant une foule nombreuse, trois coureurs se disputent la victoire : le Français Marcelak et les Belges Mathieu et Callens. Ce dernier remporte le sprint et prend la première place du classement général.

L’histoire aurait pu s’arrêter là… Mais la malédiction du maillot jaune, avant celle que connaîtra Raymond Poulidor, s’acharne sur le pauvre Norbert Callens. Le soir même, il ne peut revêtir la fameuse tunique pour la cérémonie protocolaire, car le camion où sont entreposés les maillots n’est pas arrivé et on lui prête un chandail jaune canari.

Le lendemain matin, le départ a lieu devant l’église Saint-Michel. Le soigneur de Norbert Callens n’aurait pas été chercher le fameux maillot dans le camion où ils étaient rangés qui, lui, avait déjà pris la route de Rouen, arrivée de la prochaine étape. Toujours est-il que le pauvre Callens effectue l’étape vêtu de son maillot d’équipe. Comble de malchance, le soir même, il perd la précieuse tunique au profit du français Marinelli.

Injustice réparée 45 ans plus tard à l’occasion de l’arrivée du tour de France à Boulogne, le 4 juillet 1994, où lui est remis symboliquement un maillot jaune. Ému, Norbert Callens dira modestement « Ça fait plaisir, même 45 ans plus tard ! »

En 2001, après un prologue dans les rues de Dunkerque, la deuxième étape mène les coureurs de Saint-Omer à Boulogne-sur-Mer. Après 194 km, l’Allemand Érik Zabel s’impose au sprint, boulevard Sainte-Beuve devant le Letton Romāns Vainšteins et le Français Jimmy Casper. Les Boulonnais ont la satisfaction de voir monter sur le podium le Français Christophe Moreau, vainqueur du prologue et alors porteur du maillot jaune.